
À l’occasion de la Réunion des dirigeants mondiaux sur les femmes, qui se tient à Pékin jusqu’au 14 octobre 2025, la Chine et le Ghana ont réitéré leur attachement commun à la promotion de l’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes à l’échelle mondiale. Ce sommet d’envergure internationale marque le 30ᵉ anniversaire de la Conférence mondiale sur les femmes de 1995, également organisée dans la capitale chinoise, et constitue une étape stratégique dans le renforcement de la coopération multilatérale pour les droits des femmes.
Le président ghanéen John Dramani Mahama, présent à Pékin pour les travaux du sommet, a salué l’engagement renouvelé de la Chine en faveur de la justice sociale et de l’inclusion, tout en soulignant les avancées notables de son propre pays en matière de gouvernance inclusive. Le Ghana, l’un des premiers pays d’Afrique subsaharienne à avoir établi des relations diplomatiques avec la Chine, s’illustre aujourd’hui comme un partenaire stratégique de Pékin sur le continent africain, notamment dans les domaines du développement durable, de la coopération Sud-Sud et de la promotion des droits des femmes.
En marge de la Journée africaine de la femme 2025, les autorités ghanéennes ont officialisé le lancement de la Loi sur l’action positive pour l’équité entre les sexes, une réforme majeure visant à accroître la représentation féminine dans la vie publique et politique, et à consolider une gouvernance davantage fondée sur l’égalité et l’équité.
Lors de la séance d’ouverture du sommet, le président chinois Xi Jinping a annoncé une série de mesures concrètes destinées à soutenir les efforts internationaux pour l’émancipation des femmes.
« Afin de soutenir plus activement la cause mondiale des femmes, la Chine versera 100 millions de dollars américains à ONU Femmes au cours des cinq prochaines années. Un fonds supplémentaire de 100 millions de dollars sera créé pour le Fonds de développement mondial et la coopération Sud-Sud », a-t-il déclaré.
Le président chinois a également indiqué que des projets de développement ciblant les femmes et les jeunes filles seraient mis en œuvre en partenariat avec les organisations internationales compétentes.
Malgré des avancées significatives, notamment dans l’accès à l’éducation les femmes représentent aujourd’hui environ 50 % des effectifs de l’enseignement supérieur et 43 % de la population active en Chine des défis majeurs subsistent. La sous-représentation des femmes dans les hautes sphères du pouvoir demeure une préoccupation centrale. En 2022, aucune femme ne figurait parmi les 24 membres du Bureau politique du Parti communiste chinois, ni au sein de son Comité permanent, une première en deux décennies.
La tenue de ce sommet à Pékin revêt donc une portée symbolique forte, dans un contexte international où les droits des femmes continuent de faire l’objet de remises en question et de résistances. En réaffirmant leur engagement conjoint, la Chine et le Ghana entendent contribuer activement à la construction d’un ordre mondial plus juste, plus inclusif et fondé sur l’égalité réelle entre les sexes.
Intégration BF