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Dès les premières heures de la matinée de ce 2 septembre 2025 à Bobo-Dioulasso, capitale économique du Burkina Faso s’est éveillée sous le signe du sport et de la jeunesse. La musique se mêlait aux chants des groupes de jeunes venus en nombre. Sur le Boulevard de la Révolution, les foulées cadencées de centaines de participants donnaient le ton : la troisième édition des Jeux Nationaux de la Relève Sportive (JNRES) venait de démarrer, avec la promesse d’une semaine intense de compétition et de fraternité.
C’est dans une ambiance électrique que Idrissa TRAORÉ, Conseiller technique du Ministre des Sports, de la Jeunesse et de l’Emploi, a lancé officiellement l’événement au Stade Aboubacar Sangoulé Lamizana. Représentant le ministre, il a symboliquement donné le top départ d’un grand cross populaire.
Sur trois kilomètres, athlètes en herbe, encadreurs, responsables sportifs et simples amoureux du sport ont parcouru ensemble l’artère principale de la ville. Une marée humaine bigarrée, ponctuée de sourires, de cris d’encouragement en tenue des sports agités, a envahi le boulevard. Dans cette course, il n’y avait ni vainqueur ni perdant, mais un seul message : le sport comme levier d’unité et d’avenir.
À l’issue du cross, le stade Sangoulé Lamizana s’est métamorphosé en une gigantesque salle de fitness à ciel ouvert. Instructeurs au micro, musique rythmée, mouvements synchronisés : une séance d’aérobic géante a réuni jeunes et moins jeunes, confirmant la capacité du sport à fédérer au-delà des générations.
Pendant sept jours, la ville de Sya vibrera au rythme des disciplines phares qui composent le programme : football, basketball, handball, volleyball, athlétisme, lutte et cyclisme. Les lieux gymnases et pistes de la ville accueilleront des duels acharnés, des performances prometteuses et, peut-être, les premiers pas de futurs champions qui feront flotter un jour le drapeau burkinabè sur la scène internationale.
2000 jeunes de 14 à 18 ans serons en compétition. Mais au-delà des médailles et des classements, les JNRES poursuivent une ambition plus profonde : détecter, former et accompagner la relève sportive nationale. Pour les encadreurs techniques, ces compétitions représentent un véritable laboratoire d’évaluation. Elles permettent de mesurer les acquis, d’identifier les manques et d’affiner les méthodes d’entraînement, dans une perspective de formation d’élite.
Une initiative présidentielle pour forger l’avenir
Dans son allocution, Idrissa TRAORÉ a replacé l’événement dans le cadre de l’Initiative Présidentielle pour la Relève Sportive (IP-RELIS). Il a rappelé que ces Jeux sont l’incarnation de la volonté politique de bâtir une base solide pour le sport burkinabè. « C’est ici que se forgent les champions de demain », a-t-il insisté, invitant les jeunes à faire preuve de discipline et de fair-play, et à respecter scrupuleusement les consignes des encadreurs comme des forces de sécurité.
Au stade Sangoulé Lamizana, l’enthousiasme des jeunes ne faiblit pas. Les chants et la musique donnent déjà un parfum de fête à cette édition. Les commerçantes installées autour du stade, vendant rafraîchissements et beignets, profitent elles aussi de l’effervescence. Pour beaucoup d’habitants de Bobo-Dioulasso, les JNRES ne sont pas seulement une compétition : ils sont un moment de fierté, un rendez-vous où la jeunesse régionale rayonne sous le regard de toute la nation.
Désormais, le décor est planté. Pendant une semaine, la deuxième ville du pays sera le théâtre d’exploits, de révélations et d’émotions. Et lorsque, le rideau tombera sur cette 3ᵉ édition, il restera sans doute des noms, des visages et des histoires qui continueront d’inspirer les rêves sportifs du Burkina Faso.
Abdalah KABORE
Intégration BF