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Salon de la mangue 2025 à Bobo-Dioulasso : une dynamique nouvelle pour la compétitivité de la filière

Publié le 4 Juillet 2025, 09:46am

Catégories : #ACTUALITE

Du 3 au 5 juillet 2025, la ville de Bobo-Dioulasso accueille la 4e édition du Salon de la Mangue (SAMA), rendez-vous majeur des acteurs de la filière fruitière au Burkina Faso. Placée sous le haut patronage du ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, représenté à l’occasion par son Secrétaire général, Alassane Ouédraogo, la cérémonie officielle d’ouverture s’est tenue ce jeudi 3 juillet à la Maison de la culture de Sya.

Organisé autour du thème évocateur « Diversification, innovation et compétitivité : une nouvelle dynamique pour la filière mangue au Burkina Faso », le SAMA 2025 se veut à la fois un espace d’exposition, de dialogue stratégique et de mobilisation des énergies en faveur d’un secteur clé de l’économie nationale.

Pour Yaya Koné, président de l’interprofession mangue, ce salon constitue une plateforme d’expression des préoccupations profondes des acteurs du secteur, mais aussi un moment d’introspection et de propositions concrètes. Il a tenu à alerter sur la grave crise que traverse actuellement la filière :« Cette campagne a été marquée par des perturbations majeures. L’absence d’accès au gaz butane a paralysé les unités de transformation, dont près de 40 % ont été contraintes à la fermeture. »

En plaidant pour une dérogation annuelle permettant à ces unités d’utiliser le gaz, il a rappelé que cette carence énergétique a fait perdre au Burkina Faso plusieurs points dans les classements internationaux, compromettant ainsi la compétitivité d’une filière pourtant stratégique à l’exportation.

Dans son intervention, le président de la délégation consulaire de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso, Roland Achille Sow, a salué la continuité des éditions du SAMA, tout en insistant sur l’importance accordée à la mise en œuvre des recommandations issues des précédentes rencontres. « Le Salon se positionne aujourd’hui comme un levier de renforcement du positionnement stratégique de la mangue dans le développement économique et social du pays », a-t-il souligné.

Au-delà de la foire commerciale et des expositions de produits transformés, le programme du SAMA 2025 prévoit des sessions B2B entre professionnels, ainsi que des panels de haut niveau portant sur les grands défis de la filière : mécanisation, transformation, exportation, financement et innovation technologique.

S’exprimant au nom du ministre, le Secrétaire général du MICA, Alassane Ouédraogo, a réaffirmé l’importance stratégique de la mangue dans l’économie burkinabè. Avec une production annuelle estimée à plus de 360 000 tonnes, la mangue représente le huitième produit d’exportation du pays, générant entre 15 et 17 milliards de FCFA de recettes, et créant plus de 63 800 emplois directs et indirects.

Il s’est réjoui de l’internationalisation croissante du salon, qui accueille cette année des délégations venues des pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES). « Leur présence témoigne de la solidarité régionale autour d’enjeux communs, et confirme la vocation du SAMA à devenir une plateforme sous-régionale d’échanges et de coopération », a-t-il déclaré.

Une forte mobilisation des acteurs nationaux et régionaux pour promouvoir la filière mangue
Une forte mobilisation des acteurs nationaux et régionaux pour promouvoir la filière mangue

Malgré ces avancées, plusieurs défis structurels freinent encore le plein essor de la filière. Le taux de transformation reste faible, autour de 30 %, tandis que les pertes post-récolte, les attaques de nuisibles, les coûts énergétiques élevés et l’insuffisance de technologies adaptées constituent autant de freins à la compétitivité.

Le Secrétaire général du MICA a souhaité que les travaux du salon débouchent sur des recommandations concrètes et opérantes, notamment sur les leviers de diversification, d’innovation et de renforcement de la chaîne de valeur. Il a également salué le dynamisme des transformateurs, grâce auxquels le Burkina Faso occupe aujourd’hui la première place mondiale en exportation de mangue séchée bio.

À travers cette édition, Bobo-Dioulasso confirme une fois de plus son statut de capitale de la mangue burkinabè, mais aussi de carrefour des réflexions économiques et techniques pour un secteur en quête de consolidation et de rayonnement international.

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