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Le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) a organisé, ce lundi 7 juillet 2025 à Bobo-Dioulasso, une rencontre d’échanges avec les professionnels de la culture et du tourisme de la région du Gwiriko (ex-Hauts-Bassins), dans le cadre de la préparation des prochains appels à projets. Cette séance s’inscrit dans une série de consultations régionales engagées par l’institution, après une première étape à Ouagadougou.
Objectif affiché : associer les acteurs du secteur à l’élaboration des grandes orientations des appels à projets à venir, afin de mieux répondre à leurs attentes et d’améliorer l’impact des interventions.
La Directrice générale du FDCT, Mme Fiohan Caryne TRAORÉ/BENI, a souligné la volonté de son institution d’inscrire cette nouvelle dynamique sous le sceau de l’inclusivité et de la co-construction. Selon elle, cette démarche vise à créer un cadre d’expression pour les bénéficiaires et à faire émerger des mécanismes plus adaptés aux réalités du terrain.
« Depuis sa création, le FDCT a financé plus de 700 projets culturels et touristiques à travers le pays, pour un montant global de plus de 9 milliards de francs CFA. Ces interventions ont permis la création de plus de 7 000 emplois et le renforcement des compétences de plus de 8 200 acteurs. Nous voulons aller encore plus loin, avec une politique de financement plus ciblée et structurante », a-t-elle déclaré.
Suspendus depuis un an et demi, les appels à projets du FDCT feront leur retour en 2025 avec deux dispositifs distincts :
– Un appel à projets sous forme de prêt, doté d’une enveloppe de 600 millions de FCFA,
– Et un appel à projets sous forme de subvention, financé en partenariat avec la Coopération suisse, pour un montant de 400 millions de FCFA.
Cette pause, selon la directrice générale, a été mise à profit pour clôturer les anciens cycles de financement, évaluer les performances, et doter l’institution de nouveaux outils de gestion, en vue de renforcer son rôle de fonds national de financement au service du secteur culturel et touristique.
Présent à la rencontre, Sié Armel KAM, Coordonnateur régional de la Confédération nationale de la culture pour la région du Gwiriko, a salué cette initiative participative, qu’il a qualifiée de « salutaire ». Il a mis en lumière les difficultés rencontrées par les opérateurs culturels, notamment en matière d'accès aux documents administratifs pour constituer leurs dossiers, appelant à plus d’accompagnement institutionnel et de professionnalisme dans la préparation des candidatures.
« Ces financements doivent véritablement servir à structurer les entreprises culturelles et à dynamiser les industries créatives locales. Cela exige une rigueur dans la gestion, mais aussi une vision claire de développement », a-t-il plaidé.
À travers ces consultations, le FDCT entend affiner ses mécanismes d’intervention, pour un impact plus durable et une meilleure appropriation par les bénéficiaires. L’ambition, clairement affichée, est de faire de la culture et du tourisme des leviers puissants de développement économique, social et territorial au Burkina Faso.
Intégration BF