Un drame s’est produit dans la nuit du jeudi 16 au vendredi 17 octobre 2025, dans la zone non lotie du secteur 24 de Bobo-Dioulasso. Un homme, identifié sous le nom de Diallo Aboubacar, a tragiquement perdu la vie à la suite d’une violente bagarre impliquant trois individus. Selon les informations recueillies sur place, la victime, âgée d’une quarantaine d’années, était mariée et père de deux enfants.
Les circonstances précises de l’altercation restent encore floues, mais d’après des sources proches de la famille, les agresseurs présumés se seraient rués en groupe sur la victime, la rouant de coups jusqu’à ce que mort s’ensuive. Toujours selon ces témoignages, Diallo Aboubacar aurait subi de graves blessures à la tête et aux jambes, indiquant un déchaînement de violence particulièrement brutal.
Interpellés par les forces de l’ordre, deux des trois présumés auteurs ont été placés en garde à vue au commissariat de Ouézzinville. Lors de leur audition, ils auraient affirmé que la victime souffrait de troubles mentaux et qu’elle aurait tenté de les agresser en premier. Ils soutiennent avoir agi en état de légitime défense, une version des faits qui reste à confirmer par l’enquête en cours. Le troisième suspect, quant à lui, reste pour l’heure introuvable.
Toutefois, cette version est fermement rejetée par la famille du défunt, qui affirme que Diallo Aboubacar était en parfaite santé mentale et qu’il n’a jamais présenté de signes de trouble psychique.
« C’est un mensonge pour justifier un crime », dénonce un membre de la famille. « Il était lucide, travailleur, respecté dans le quartier. Il ne souffrait d’aucune maladie. »
Le corps de Diallo Aboubacar a été inhumé le vendredi 17 octobre 2025 au cimetière situé sur la route de Leguéma, dans une atmosphère de grande tristesse et de consternation. La douleur est immense pour la famille du défunt, qui réclame justice.
Une enquête judiciaire sera ouverte afin de faire toute la lumière sur les circonstances exactes de ce drame. Les services de police poursuivent activement leurs investigations pour interpeller le troisième suspect et déterminer le degré d’implication de chacun des mis en cause.
Ce drame relance une fois de plus les inquiétudes liées à la sécurité dans les zones périurbaines et non loties de la capitale économique burkinabè. Il soulève aussi une question cruciale : celle de la protection des citoyens face aux violences communautaires et aux formes d’impunité qui persistent dans certains quartiers.
Abdalah KABORE
Intégration BF