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Le stade du 4-Août de Ouagadougou a renoué, ce lundi soir, avec les grandes ambiances des éliminatoires de Coupe du monde. Devant des gradins garnis et un public chauffé à blanc, les Étalons du Burkina Faso ont livré un match d’une rare intensité face aux Pharaons d’Égypte, leaders incontestés du groupe. Mais à l’issue de quatre-vingt-dix minutes d’un combat âpre, les deux sélections se sont séparées sur un score nul et vierge (0-0). Un résultat frustrant pour les poulains de Brama Traoré, qui voient leurs rêves de qualification directe s’éloigner.
Dès les premières minutes, le ton était donné : pressing haut, engagement physique et volonté d’imposer le rythme. Les Étalons, portés par leur public, se sont créés quelques situations prometteuses, notamment par l’intermédiaire de leur ligne offensive. Mais les Pharaons, forts de leur expérience continentale, ont répondu par une organisation défensive sans faille, annihilant la plupart des offensives burkinabè.
La seconde période a offert le même scénario : des incursions rapides des locaux, des ripostes égyptiennes tranchantes, mais toujours cette incapacité à trouver la faille. Les gardiens des deux camps ont été sollicités à plusieurs reprises, sans être véritablement pris à défaut. Le public, lui, n’a cessé de donner de la voix, maintenant la tension jusqu’au coup de sifflet final.
Si ce nul pouvait sembler honorable face à une équipe aussi solide que l’Égypte, il laisse pourtant un goût amer aux Étalons. Avec 15 points au compteur, le Burkina Faso reste deuxième de son groupe, désormais distancé de cinq longueurs par l’Égypte, solide leader avec 20 points. À deux journées de la fin, l’équation devient particulièrement complexe : seul le premier du groupe décroche son ticket direct pour la Coupe du monde 2026.
« Nous avons tout donné, mais il nous a manqué ce petit détail pour faire la différence », a reconnu Brama Traoré à l’issue de la rencontre. Un constat lucide qui traduit la difficulté de sa mission : maintenir ses joueurs mobilisés pour tenter de jouer leur va-tout lors des deux dernières journées.
Pour HOSSAM_HASSAN ( coach des Pharaons) en conférence de presse. " Je suis tellement content de revoir Ouagadougou et le stade du 4-Août. J'ai vu une très belle équipe des Etalons .Ce ne sont pas les mêmes Étalons de 1998 que j'ai croisés lors de la CAN 98. J'ai célebré ce match nul car face à cette belle équipe, il fallait tout faire pour ne pas perdre. On était venu pour la victoire ou le match nul. Je suis satisfait de ce résultat. Je prie Dieu pour que le Burkina Faso puisse aussi se qualifier"
Prévue en juin-juillet 2026 aux États-Unis, au Canada et au Mexique, la prochaine Coupe du monde s’annonce historique, avec 48 nations en lice. Pour le Burkina Faso, participer à ce rendez-vous planétaire constituerait une première et une consécration pour une génération dorée qui rêve d’inscrire son nom en lettres d’or dans l’histoire du football national.
Mais le chemin s’assombrit : il faudra désormais compter sur un parcours sans faute lors des deux prochaines rencontres, espérer un faux pas de l’Égypte et, le cas échéant, se tourner vers les barrages pour continuer à y croire.
En attendant, le public burkinabè retiendra de ce match une prestation courageuse, une intensité rare et la démonstration que ses Étalons savent rivaliser avec les meilleures équipes du continent. Mais le réalisme, seul juge en football, a fait défaut. Et c’est bien lui qui pourrait priver le Burkina Faso de son rêve américain.
Abdalah KABORE
Intégration BF