Le Gouvernement burkinabè a opposé une fin de non-recevoir au rapport du Secrétaire général des Nations Unies consacré à la situation des enfants dans le conflit armé au Burkina Faso. Présenté devant le Conseil de sécurité, ce document a suscité une vive indignation des autorités qui y voient un texte « infondé » et « biaisé ».
Selon l’exécutif, le rapport, coprésidé par la Coordonnatrice résidente du Système des Nations Unies, Mme Carol Flore-Smereczniak, assimile dangereusement les groupes armés terroristes aux Forces de défense et de sécurité burkinabè. Une approche jugée inacceptable par Ouagadougou, qui déplore l’absence de preuves judiciaires ou d’investigations documentées venant étayer de telles accusations.
Face à ce qu’il considère comme un discrédit porté sur l’action de ses forces nationales, le Gouvernement, par la voix du ministre de la Communication, a décidé de déclarer Mme Carol Flore-Smereczniak persona non grata sur le territoire burkinabè, estimant qu’elle a désormais perdu toute crédibilité comme interlocutrice.
Tout en réaffirmant son attachement aux idéaux des Nations Unies et sa volonté de maintenir une coopération constructive avec l’institution, le Burkina Faso appelle à travailler avec des représentants onusiens « véritablement engagés dans un accompagnement sincère et respectueux », loin des jugements perçus comme partiaux.
Intégration BF